Tous les ecclésiastiques sont violemment chassés. Mis à la rue, le Curé en fonction, Felix-Aimé Bouvier ne se décourage pas, il résiste et continue de célébrer la messe le dimanche, d’abord dans une petite grange « entre des bœufs et des porcs placés à droite et à gauche, tandis que les poules et les coqs font entendre leur concert dans la cour ». Sans lieu convenable pour les célébrations, il fait construire la Chapelle de la Persécution au chemin du Vuillonnex, sur un terrain donné par sa sœur et financée par l’obole de paroissiens pauvres ou riches. Elle sera utilisée durant 15 ans puis détruite. Les prêtres vont attendre 1893 pour retrouver leurs paroisses. Durant toutes ces années ce courageux Curé a tenu un journal très détaillé et rédigé des articles pour le quotidien genevois catholique « Le Courrier ».