Les jardins familiaux

Dès le 16e siècle, les maraîchers (les Plantaporrêts, planteurs de poireaux) installent leurs cultures à Plainpalais (qui signifie « terre marécageuse ») : cardons épineux et artichauts violets, haricots, poireaux et choux.

Vers 1850, on rase les fortifications de Genève et la ville s’étend, chassant les jardins plus loin, aux Accacias, à la Praille tout d’abord, puis du côté du bassin de l’Aire, de Perly, Plan-les-Ouates et Lully. Pourtant l’intérêt pour la production de légumes ne faiblit pas.

Sur le modèle des jardins ouvriers promus par l’abbé Lemire qui crée la Ligue française du Coin de Terre dans les Hauts de Seine, stimulée par la pénurie de biens alimentaires pendant les deux guerres mondiales et la nécessité d’en produire davantage, la Ville de Genève met bientôt 2500 petits jardins, parcelles de 200 à 400m2, à la disposition des jardiniers, sélectionnées sur concours comme les plus méritants. D’autres municipalités suivent le mouvement.

La Fédération Genevoise des jardins Ouvriers est fondée en 1922 pour gérer ces parcelles. Elle devient Fédération Genevoise des Jardins Familiaux (FGJF) qui aujourd’hui gère plus de 2000 parcelles, réparties en 25 groupements, dans 16 communes du canton, dont Perly, dans la Plaine de l’Aire, tout près de Confignon.

Au pied du Coteau, en bordure de la route de Base, depuis 1960, le groupement de Perly-Carouge met 59 jardins à disposition d’amateurs de campagne, de produits cultivés maison et de relations complices.

Françoise Joliat
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